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Les stigmats avec Mary Eve Lamer | E018

On va vous expliquer un peu c’est quoi le concept du podcast aujourd’hui. On a décidé, Maryeve et moi, d’essayer de commencer une partie de podcast sur un des deux podcasts et de finir l’autre partie sur l’autre podcast.

On a commencé le premier épisode sur le podcast à Maryeve Le Bonheur sans Bullshit. On a parlé du mot authentique, et de tout ce qui se rattache aux relations. Aujourd’hui, on va parler de stigmat de société, de ce qu’on se met comme pression et tout ça. Avant ça, j’aimerais, Maryeve, que tu te présentes un peu. T’as ton podcast Le Bonheur sans Bullshit, mais encore, t’es qui toi, Maryeve Lamer ?

Pour écouter le premier épisode, je t’invite à aller sur ce lien :

https://maryevelamer.com/s1e5-etre-vraie-et-coherente-avec-marrie-eve-larente/

Dans cet épisode, on va parler des stigmats, soit de société, soit qu’on s’impose. Entrevue avec Mary Eve Lamer.

Dans cette épisodes, il sera question :
  • De stigmats
  • Les jugements de sociétés ou de notre famille
Lien pour rejoindre Mary Eve Lamer
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Je suis qui moi ? En fait, j’ai mon podcast Le Bonheur sans Bullshit, ça fait un an que je l’ai lancé. A part ça, au côté professionnel, je fais plein d’affaires. Je suis chargée de projets. Je suis directrice, team leader aussi. Ça fait 15 ans que je fais de la comptabilité en consultation à mon compte. J’ai travaillé en marketing, j’ai été serveuse, j’ai fait des sites web… J’ai fait un paquet d’affaires, mais finalement, ce qui vient vraiment me chercher, et ce sur quoi je travaille depuis plus d’un an, c’est vraiment Le Mouvement des Heureuses. J’écris Le Mouvement des Heureuses en lien avec le podcast Le Bonheur sans Bullshit, qui s’adresse aux femmes qui veulent reprendre le contrôle de leur vie, sortir de leur coquille, et apprendre à s’aimer, à se respecter, et à ne pas avoir peur de prendre sa place.

On s’est connues dans le Club Momentum avec Marco Bernard. En juin, ça va faire un an qu’on est là-dedans. Souvent, on apprend quelque chose parce que c’est ce qu’il faut faire. « Si tu veux atteindre tel but, c’est comme ça qu’il faut faire ». C’est comme un système qui roule.

Absolument, la société te dit de tourner à droite, et il faut que tu tournes à droite. Si tu veux lancer un business, il faut que tu fasses telle ou telle chose.

Tu sais, je trouve qu’il faut prendre ce dont tu as besoin et l’adapter à qui tu es, à ce que tu veux mettre de l’avant. Il y en a plein en fait. Je ne sais pas toi, dans ta vie, ce que tu vis comme blocage de la société ou des trucs comme ça.

Oh my god, il y en a eu beaucoup. Le premier qui m’a vraiment frappé, et duquel je suis sortie assez rapidement, c’est « il faut que t’ailles à l’école » et « il faut que tu trouves un bon job ». « Il faut que tu trouves la sécurité » aussi. C’est venu me chercher assez jeune parce que c’est ce que mes parents et les gens autour de moi avaient fait. Je n’avais pas vraiment d’entrepreneurs dans mon entourage.

Moi non plus.

C’est venu me chercher parce que je ne voulais pas simplement suivre les gens dans ma vie. J’ai besoin de flexibilité. C’est super important pour moi.

La liberté…

Oui, la liberté. Si j’ai envie de travailler de telle heure à telle heure parce que je sais que c’est là que je suis le plus productive, ou que j’ai le goût de prendre un rendez-vous chez le dentiste à 14h, je vais le faire. J’ai besoin de cette liberté. C’est l’une des règles de la société à laquelle je n’adhérais pas du tout. « Il ne faut pas que tu pleures », « il ne faut pas que tu montres tes émotions »…

« Faut pas rire trop fort ».

Ça, je me le suis fait dire… Ah god !

Moi aussi, et ça m’a impacté beaucoup. Je m’en rappelle comme si c’était hier, quand j’étais jeune, j’étais dans une fête d’enfants. J’étais la personne qui est quand même assez sage. Dans l’âme, je ne suis pas cette personne rebelle qui va être contre toutes les règles de société et qui va vraiment vouloir sortir de tout.

Anarchiste là…

C’est ça. Quand j’étais jeune, je voulais tout le temps plaire à tout le monde. Bref, j’étais dans une fête d’enfants, et d’un coup, je suis partie à rire, et déjà que j’avais de la misère à prendre ma place un peu. Je devais avoir 6 ou 7 ans. Et je me suis faite réprimander par la mère d’une petite fille qui m’a dit : « OK Maryeve, calme-toi ! Tu ris pas mal fort là ! » Ça m’a marquée toute ma vie.

Tu sais quoi, moi je suis l’inverse. En secondaire 5, il y a des profs qui réprimandaient un dans ma classe qui ne faisait même pas de bruit alors que tout le monde criait. J’ai sauté là, parce que dans le fond, Cédric était la seule personne qui ne parlait pas, et c’était le seul black de notre degré. Je savais que cette personne n’avait pas eu le respect qu’elle devait avoir. Je prenais parole pour défendre les autres. Si j’étais à côté de toi, j’aurais fait : « Eh ! On a le droit de rire, on s’amuse ! »

C’est ça qui arrive. Par exemple, le gars à ton école, Cédric, ça l’a sûrement suivi toute sa vie. Tu sais, il y a peut-être un impact qui l’aurait peut-être empêché d’être lui-même dans certaines situations. En tout cas, c’est ce qui m’est arrivée. A partir de cette journée-là, j’ai eu plein de difficultés à prendre ma place, parce que j’avais peur de déranger et j’avais peur de me faire dire « t’es trop », ou « tu prends trop de place ».

« T’es trop intense ». C’est ça. On se fait dire ce genre d’affaires, et c’est difficile de s’en sortir après. Il faut juste vivre, et laisser vivre les autres. Avant l’épisode, on parlait justement du changement de la couleur des cheveux, du style vestimentaire, de piercings ou de tattoos ou whatever. Ne viens pas me dire « tu vas faire quoi quand tu vas avoir 80 ans ? » Tu te l’es déjà fait dire, celle-là ?

Oui. Avec mes tattoos, oui.

Ce stigmat des tattoos, qu’on est des délinquants. « Tu vas faire quoi quand tu vas avoir 80 ans ? » Une fois, mon père me l’a demandé, parce que j’ai un poisson sur le bras, parce que je suis poisson comme signe astrologique. Je lui ai dit : « Papa, à 80 ans, tu sais ce que je vais faire ? Je vais faire danser mon poisson, c’est tout. » Je te laisse imaginer, avec les gras de bras, mon poisson va nager et danser. C’est ce qu’il va faire à 80 ans. Tout le monde va être tatoué…

Bah c’est ça. Ça fait partie de notre société maintenant. « Qu’est-ce que tu vas faire à 80 ans ? » Who gives a shit ?

Si je m’y rends ! C’est là le point.

Absolument, ça se peut que tu ne t’y rendes pas. Mais si tu t’y rends, qu’est-ce que ça peut bien faire ?

Et pis les cheveux de couleur là… Ca se reteint, des cheveux !

Oui. Ils vont être tout blancs. Il faut aussi bien en profiter vu qu’ils vont changer de couleur naturellement. 

Les piercings, c’est la même affaire. Ici, c’est juste quelques exemples. En fait, c’est les plus gros exemples de physique qui viennent. C’est un peu pêle-mêle comme épisode, mais on va le vivre de même. Dans le fond, quand tu parles de sécurité et d’emploi, si tu décides de changer de carrière, et d’aller dans ce qui te permet d’être alignée pour de vrai, ça change quoi ?

Ça change tout, mais dans le positif. Ta vie va changer au complet.

Si tu veux. Dans le fond, le message que je veux passer, c’est que si tu es employée et que tu veux avoir ton propre business, il n’y a rien qui t’en empêche, pas même la société. C’est toi-même. « Oui, mais je vais avoir l’air folle là ». Tu te l’es déjà dit, que tu vas avoir l’air folle ?

Bah oui.

« Porte pas des pantalons rouges, tu vas avoir l’air folle ! »

Ça me fait penser à ma petite. Elle va avoir 8 ans la semaine prochaine. Je l’ai toujours laissée être créative avec son linge. Là, elle va dans une école où il y a un uniforme, mais quand elle était en garderie, il n’y en avait pas. Le matin, quand elle s’habillait à 3 ans ou à 4 ans, c’est elle qui décidait quoi porter. Écoute, c’était tellement de toute beauté, les combinaisons qu’elle pouvait faire ! Il y a du monde qui me disait « ça ne te dérange pas ? » Mais de quoi ça ne me dérange pas ? Au contraire ! C’est elle qui l’a choisi. Pis je trouve ça tellement beau. C’était tout coloré. Elle s’en fout de mettre des fleurs avec du rayé. Elle n’en a vraiment rien à foutre. A 3 ans, elle portait du rose flash, du bleu flash, du jaune, surtout des couleurs funky. Écoute, son trip, c’était de mettre une jupe avec des pantalons. Elle voulait l’aspect jupette, parce qu’elle avait des pantalons. Écoute, c’est de toute beauté là !

C’est ça, c’est d’être l’enfant que tu veux être pour de vrai. Si justement, tu t’autorises à être aussi colorée… Par « colorée », je ne dis pas que tu vas crier et que tu vas faire du gros bruit si tu n’es pas comme ça dans la vraie vie. Ce que je veux dire, c’est que tu dois afficher tes vraies couleurs. Il faut juste assumer qui on est pour de vrai, et laisser aller ce que la société réfléchit pour toi. Si tu travailles en comptabilité, tu n’es pas tout le temps en veston jupe crayon…

Je n’ai jamais été habillée comme ça en comptabilité.

C’est ça. J’ai jasé ce matin avec Émilie. On a enregistré d’autres épisodes pour Pop ton image. J’ai des comptables pour qui j’ai fait des photos. On voit leurs bas oranges, leurs bas bleus, et ils sont en train de boire une bière autour de la table. Il faut défaire ce que la société pense pour toi. Parce qu’on pense qu’un comptable, c’est des bas bruns…

Absolument. Écoute, combien de fois je me le suis fait dire…  My god ! La première fois, j’étais arrivée chez des clients avec mes tattoos. Là, je n’ai plus de piercings mais avant, j’en avais… 

On ne s’attendait pas à ça…

J’arrive en jean, et je n’ai jamais un bas pareil.

C’est de la perte de temps, les bas !

Mais oui vraiment. Je pense que depuis que j’ai 12 ans je n’ai pas de bas pareil. C’est trop compliqué !

Oui, c’est ça. Tu sais, on attribue des codes avec ce que tu fais dans la vie, avec le stade où t’es rendue. Si tu es une mère, tu dois faire ça, ça, et ça…

Exact. Les stigmats chez les mères, c’est affreux. Quand tu es une maman, il faut que tu sois capable de t’occuper de tes enfants, il faut que tu restes une femme, il faut que tu gagnes ta vie, il faut que tu t’occupes de ta maison, ça ne finit plus là… Je dis les mamans, mais il n’y a pas que les mères qui vivent ça. Toi aussi, tu dois le vivre au niveau professionnel. On a un paquet de chapeaux différents, et la société veut que l’on performe dans tous les chapeaux qu’on a. Que tu sois une conjointe, une entrepreneure, ou une employée, et peu importe les rôles que tu vas avoir dans la société, tu vas devoir être en performance pour que ça soit bien vu.

Oui, pas mal. Il faut s’autoriser à être vrai, et s’autoriser à faire ce qu’on a envie de faire.

Ca rend ton expérience bien meilleure là.

C’est ça.

Si une personne a envie d’être en comptabilité, et qu’elle a une personnalité fly, elle sera bien plus sereine dans sa profession si elle reste authentique, que si elle change.

Pour suivre un code ou suivre un modèle…

Exact.

Il faut ne pas avoir peur, oser être soi, oser s’afficher tel qu’on a envie. C’est des petits pas à faire. Il ne faut pas faire des changements drastiques d’un seul coup. Il faut respecter qui on est dans toutes les sphères, autant le côté vestimentaire que le côté entrepreneurial ou celui des relations. Respecter qui nous sommes. Je n’arrête pas de répéter cette phrase, mais c’est tellement important.

C’est ça. Plus tu te respectes toi-même, plus les autres vont te respecter aussi.

Oui. Tu vas attirer le monde que tu as besoin d’attirer. Si tu avais justement des conseils à apporter aux gens qui veulent sortir des stigmatisations et des codes, pour atteindre le bonheur ?

Je pense que le point que tu as apporté est intéressant. Il faut faire une chose à la fois. Comment tu as dit, à propos du titre du mon podcast ?

Dans le fond, il faut vivre le bonheur à petit b pour vivre le grand Bonheur à grand B !

J’aime ça. Pour réussir à atteindre ton grand B, il faut vraiment vivre tes petits bonheurs au quotidien. Ça commence par apprécier qui tu es, par accepter qui tu es, par aimer qui tu es, et par te donner le droit d’être. Ça peut commencer par des petites choses au quotidien. Dans la première partie sur mon podcast, tu m’as parlé de l’une de tes amies, Émilie, qui a dit à son chum : « Bah moi, j’ai envie de porter ça, pis je m’en fous, et je vais porter ça, c’est tout. » Le but, ce n’est pas de manquer de respect envers les autres, mais de se donner le droit d’être soi-même dans le respect des autres. C’est de se dire que les émotions des autres ne m’appartiennent pas. Tant que je suis respectueuse envers les autres, et que je ne fais du mal à personne, j’ai le droit de faire ce que je veux quand je veux. Ça commence par des petites choses. Admettons que tu travailles dans un bureau, et que tu y vas normalement en jupe. Si les politiques de ton bureau te permettent de pouvoir mettre autre chose, fuck la jupe. Commence juste par ça. Si tu as un message à partager sur les réseaux sociaux, et que tu es gênée en pensant à ce que les gens vont penser de toi… Au début, quand j’ai commencé Le Bonheur sans Bullshit, j’ai fait mon lancement de podcast en vidéo de A à Z. Pourquoi ? Parce que mon coach m’a dit ça. Il m’a dit : « Fais des vidéos, et tu vas avoir une meilleure connexion avec ton audience ».

Un meilleur reach.

C’est ça. Et une connexion intime avec tes futures auditrices. J’étais morte. J’étais comme : « Oh my god ! J’aime pas ça, et ça me gêne… » Finalement, je me suis dit : « Tu sais quoi ? Essaie-le ! »

Ça sera ce que ça sera…

Ca sera ce que ça sera. Finalement, j’étais super contente du résultat. Aujourd’hui, pour faire des vidéos, ou même un live sur Facebook, j’appuie sur Play et je suis comme : « Bon bah, let’s go ! » Il faut comprendre aussi que tout devient une habitude. Tu t’habitues à tout. L’humain a une capacité d’adaptation extraordinaire. Si tu te forces à faire quelque chose qui te fait peur aujourd’hui…

C’est la zone de confort. Ta zone de confort, c’est lorsque t’es habituée à faire quelque chose de telle façon. La zone de confort s’agrandit. C’est comme un élastique. Mais il ne faut pas trop l’agrandir, non plus. Ne pousse pas tes limites trop loin d’un coup, parce que ça se peut que l’élastique te revienne dans la face ! 

Il faut que tu restes toi-même. Un pas à la fois. Sortir de sa zone de confort ne veut pas dire chercher à tout changer du jour au lendemain.

Non. Il ne faut pas tout laisser aller et déménager aux Îles Moukmouk. Un pas à la fois, une étape à la fois, un petit bonheur à la fois, et tu vas atteindre le grand bonheur.

Vraiment.

On a parlé pas mal des stigmats et tout ça. Mais dis-moi où on peut te trouver.

Vous pouvez me trouver sur Instagram (@maryeve_lamer). Sinon, il y a le Groupe des Heureuses sur Facebook. J’ai mon site web qui est : http://maryevelamer.com. Sinon, vous pouvez me joindre par courriel sur podcast@maryevelamer.com. J’aime l’engagement avec les gens, j’aime vraiment ça. Et Instagram, je trouve que c’est une plateforme vraiment extraordinaire…

Ça facilite…

C’est facile, et c’est beau, et c’est le fun. C’est pas mal la meilleure façon de me faire un coucou.

Pis justement, la prochaine étape que tu aurais à faire, ça serait quoi ? Là, tu as parlé de ta peur des lives que tu as brisée. Je serai prête à te mettre au défi là.

Tu veux me mettre le défi là ? Oh my god. Je te dirais que j’étais en train de créer une formation en ligne sur l’amour de soi. Ça fait presque 1 an que je suis là-dessus. Mon groupe focus est déjà lancé et je suis dans un deuxième groupe hybride. La formation est presque terminée. Ma prochaine étape, c’est de la lancer une fois qu’elle va être finie. Je me suis donnée comme défi de faire des masterclass en live. Je te dirais que c’est le prochain défi que je me lance. C’est un bon défi pour moi.

Là, j’étais en train de travailler sur mon membership. Mon prochain défi, c’est vraiment de me reconnecter à moi-même. Oui, je suis authentique. Mais il faut que j’arrête de mettre la barre aussi haute en performance, et je dois m’autoriser à ce que ça soit imparfait.

C’est tellement beau. C’est tellement vrai ce que tu dis là !

Oui. La peur de l’échec est toujours là. Je te dirais que c’est l’une des plus grandes peurs, avec la peur du jugement. Pour moi, ce n’est pas tant la peur de ce que les autres vont penser, c’est juste mon niveau de perfectionnisme envers moi-même.

C’est épuisant quand même. Je ne sais pas comment tu gères ça. Pour ma part, cette année, il y avait le mot « espace ». Faire de l’espace dans ma tête. Parce que moi aussi, je suis tout le temps dans la performance, et il faut autoriser son cerveau à s’arrêter et à ne rien faire.

On a des challenges tout le temps. Des fois, il faut comme se parler à nous-mêmes. On se lance au défi. Je lance mon membership, et tu lances tes masterclass.

OK !

Vous pouvez trouver Maryeve au podcast Le Bonheur sans Bullshit si vous voulez écouter le premier épisode. Parce que là, c’est la deuxième partie, et je vous invite à aller écouter la première.

Yes sir.

Merci !

Merci à toi, c’était tellement le fun aujourd’hui !

Merci, pareillement.

Merci, merci. Bonne journée !

Toi aussi !